Marc Ona Essangui à la tête de la Coalition gabonaise PWYPLe président de l'ONG environnementale Brainforest Gabon a été désigné à l'unanimité des participants comme Coordonateur général et porte-parole provisoire de la Coalition gabonaise pour la campagne internationale PWYP.UNE quinzaine d'Organisations non gouvernementales (ONG) ayant signé,le 29 juin 2007, la charte de la Coalition gabonaise pour la campagne internationale Published What You Pay (Publiez ce que vous payez) "PWYP", s'est retrouvée en Assemblée générale, vendredi 31 août dernier au siège de l'ONG Brainforest, sis au quartier Louis.Sous la direction de Marc Ona Essangui, les débats se sont articulés essentiellement sur le compte-rendu des activités de la Coalition qui comprend vingt-et-une ONG depuis le 29 juin dernier, date de la signature de la charte qui les unit. La mise en place d'un bureau provisoire de la coordination nationale a constitué le deuxième volet de la réunion.Abordant le premier point à l'ordre du jour, Marc Ona Essangui a énuméré les différentes actions déjà menées depuis le 29 juin 2007: l'organisation de la Coalition lors du passage dans notre pays du président de la République française, Nicolas Sarkozy, qui a permis à ces ONG d'avoir un entretien avec le Secrétaire d'Etat au ministère français des Affaires étrangères, Chargé des Droits de l'Homme, Mme Rama Yade. Ensuite, la dotation du site Internet de la Coalition (http://www.pwypga-bon.org/), ainsi que les communiqués, points, et conférences de presse fustigeant le comportement de certaines administrations du pays. Des communications qui ont porté des fruits, à l'exemple de la décision gouvernementale de faire arrêter les travaux de construction d'un port môle par la société Robert Services, dans la zone industrielle de Port-Gentil. L'objectif des ONG était d'éviter des perturbations au niveau du calibrage du chenal, à l'accostage des navires au port de commerce ou à l'appontement Sogara.Avant d'aborder le second point, le président de Brainforest Gabon a rap clé le rôle de la Coalition fans notre pays. D'après M. Marc Ona Essangui, ce rôle consiste à scruter le budget annuel de l'Etat dans chaque administration bénéficiaire pour savoir si l'argent du contribuable a été utilisé à bon escient. La Coalition devra aussi récupérer les rapports de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) et les analyser. Il lui faudra encore contrôler les actions de l'Etat, telles que les Fêtes tournantes, s'impliquer dans la lutte pour la baisse des prix, pour l'éradication des maladies telles que le paludisme ou le VIH/Sida, sans oublier la lutte contre la pauvreté.COMPLEMENTAIRES Puis, il a tenu à établir le distinguo historique entre PWYP et ITIE. "Publiez ce que vous payez" est une campagne de pression consistant en un plaidoyer lancé en juin 2002 par le richissime Georges Soros, président de l'ONG Open Society Institute qu'un nombre croissant de groupes de la société civile de pays en développement a rejoint. Cette campagne a pour principal objectif d'amener les entreprises d'extraction (pétrole, gaz et ressources minières) à publier de façon obligatoire, systématique et transparente, le montant des taxes et redevances de toute nature versées aux Etats des pays dans lesquels ces entreprises sont présentes. De cette façon, les parlements et les citoyens de ces pays pourraient suivre l'usage fait de ces revenus et veiller à ce que ceux-ci participent au développement et à la réduction de la pauvreté, via la lutte contre les détournements de fonds, la corruption et l'appropriation illicite des ressources.Pour sa part, l'Initiative pour la transparence des produits extractifs a été lancée par le gouvernement britannique, également en 2002, suite à 'appel de la société civile à travers la campagne PWYP. L'ITIE vise à combler le manque de transparence et le non respect de l'obligation de rendre les comptes sur les paiements que les entreprises versent aux gouvernements et sur les recettes que ces derniers reçoivent de ces mêmes entreprises. Lancée sur une base volontaire, l'initiative accompagne d'autres efforts destinés à accroître la transparence des pratiques budgétaires de l'Etat, amorçant un processus qui permettra aux citoyens de demander des comptes à leurs gouvernements en ce qui concerne l'utilisation de ces recettes.Enfin, pour composer le bureau provisoire de la Coalition, les participants de l'AG se sont appuyés sur l'article 1er de la charte, dans son alinéa 6. C'est ainsi qu'ils ont élu un bureau, composé de 9 commissions spécialisées. Il est dirigé par un Coordinateur général qui en est le porte-parole. Marc Ona Essangui a été désigné à ce poste, à l'unanimité des participants.
© Quotien gabonais L'union.
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